Mon âme
a son secret, ma vie a son mystère ; Un
amour éternel en un moment conçu,
Le mal est sans
espoir ; aussi j’ai dû le taire,
Et celle qui
l’a fait n’en a jamais rien su.
Hélas ?
j’aurai passé près d’elle inaperçu,
Toujours à
ses côtés et pourtant solitaire ;
Et j’aurai
jusqu’au bout fait mon temps sur la terre,
N’osant
rien demander et n’ayant rien reçu.
Pour elle,
quoique Dieu l’ai faite douce et tendre
Elle ira son
chemin, distraite et sans entendre Ce
murmure d’amour élevé sur ses pas,
A l’austère
devoir pieusement fidèle, Elle
dire, lisant ces vers tout remplis d’elle,
« Quelle
est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.
Felix ARVERS
Sonnet célèbre
(1833) inspiré par Marie
Nodier.
|
Oh ! qui me
donnera d'aller dans vos prairies, Promener
chaque jour mes tristes rêveries,
Rivages
fortunés où parmi les roseaux
l'Yonne
tortueuse égare au loin ses eaux ! Oui,
je veux vous revoir, poétiques ombrages, Bords heureux, à
jamais ignorés des orages, Peupliers
si connus, et vous restes touchants, Qui
m'avez inspiré jadis mes premiers chants.
Felix ARVERS
"l'Anniversaire"
6 septembre 1828

|

|
La
tombe Felix ARVERS
Son grand père Jean Baptiste
VERIEN né à St Julien du sault en 1745 vint
s'établir à CEZY, y épousa Jeanne LERICHE,
sa fille unique, Jeanne VERIEN, fut mariée à
Pierre-Thérèse-Guillaume ARVERS, marchand de vins
en gros à PARIS. De M.
ARVERS et de Jeanne VERIEN, est né Felix ARVERS, l'homme
au sonnet, inhumé à CEZY avec sa famille.
Il n'a laissé qu'un volume de
vers "Mes heures
perdues" où se trouve le fameux sonnet qui doit
sauver son som de l'oubli.
|